En 1750 apparut la mode des « portrait en ombre » ou portrait à la silhouette du nom du contrôleur général des finances Étienne de silhouette (1709-1767). Ces portraits de ses invités qu’il projetait grâce à la lumière d’une bougie sur les murs clairs de son château. L’ombre formant un tracé qu’il s’amusait à remplir de noir. A Genève, Jean Hubert popularise l’art de la silhouette sans dessin préalable. Ses tableaux en découpures l’ont rendu célèbre. Goethe ou Hans Christian Andersen en ont fait leur passe-temps, ils réalisaient de nombreuses silhouettes en papier découpé. C’est ainsi que des familles royales, membres de l’aristocratie, célébrités ou grands bourgeois se firent découper leur silhouette. On retrouve ainsi des silhouettes de Mozart ou Voltaire par exemple.
La découpe de silhouette, une mode qui prit de l’ampleur au début du 19e siècle, la génèse du silhouettiste.
Dans de nombreux pays comme la France, l’Allemagne et dans les pays anglo-saxons, l’art de la silhouette pris de l’ampleur et fut reconnu. En France on peut citer François Gonord, un des premiers silhouettistes français ou Auguste Edouart qui fit sa carrière essentiellement à l’étranger. En Grande-Bretagne la notoriété des artistes silhouettistes était plus grande, on peut citer Edward Foster et Hinton Gibbs.
Ils pratiquaient leur art dans des studios où se rendaient leurs clients. Les silhouettes du buste de profil ou en pied pouvaient être agrémentées de décorations colorées ou soulignées d’or.
Aux États-Unis les œuvres de William Bache, William Henry Brown ou William Chamberlain sont reconnus et celles-ci sont recherchées et ont de la valeur.
Ces artistes ont rendu cet art populaire et ont permis l’accès de ces œuvres aux classes moyennes comme plus tard avec la photographie. Le commanditaire d’une silhouette prend la pose et selon la difficulté de réalisation, son prix change. C’est la raison pour laquelle les portraits sont souvent limités aux bustes ou à la tête de la personne.
La silhouette de nos jours
La réalisation d’une silhouette doit être impressionnante et se réalise avec la personne qui pose pendant un laps de temps court. La découpe est rapide et se fait sans dessin préalable. Le talent du silhouettiste pour représenter le portrait est le résultat de nombreuses années de pratique. C’est un art qui est moins rependu de nos jours de part sa difficulté de réalisation, de sa finesse et de sa précision.
L’efficacité de cet art, le contraste.
L’œil humain tend à percevoir et à séparer de façon immédiate, instinctivement la figure du fond au sein de n’importe quel contexte visuel. Par « fond » on entend ici non seulement l’arrière-plan, mais aussi tous les éléments de moindre importance par rapport au sujet principal. Pour faire en sorte que la figure se détache du fond, il faut que les deux ensembles soient nettement séparés : c’est le principe du contraste. En outre, on tend à considérer ce qui est plus petit comme figure et ce qui est plus grand comme fond.
Ce contraste est essentiel pour le silhouettiste, son portrait découpé dans une feuille noire va prendre toute son importance au moment ou il est collé sur une feuille blanche qui le révèle et crée cette magie de réalisation. C’est cela que nous essayons d’amener pour animer vos événements, cette magie qui fait rêver!